Tracklist :
1. Blue Blood
2. Miami
3. Total Life Forever
4. Black Gold
5. Spanish Sahara
6. This Orient
7. Fugue
8. After Glow
9. Alabaster
10. 2 Trees
11. What Remains
Le second album est toujours un examen difficile qui fait office d’adolescence, il permet de constater bien souvent la manière dont un groupe a consommé son succès et son nouveau statut social. Certains ne s’en relèvent jamais comme les Stone Roses, d’autres se déroutent complètement comme MGMT récemment, puis d’autres évoluent majestueusement dans leur lignée en empruntant quelques routes sinueuses, c’est le cas de Crystal Castles par exemple.
Le quintet d’Oxford fait parti de cette troisième catégorie et sort l’un des meilleurs albums de l’année.
Après la tournée harassante d’Antidotes, Foals avait décidé de prendre un peu de vacances et de confectionner leur second disque en bord de mer entre deux mojitos, à Hawaï sur les traces de Little Joy. Leur leader charismatique Yannis Philippakis a très vite mis fin à ces douces rêveries et a embarqué la troupe dans un endroit beaucoup moins accueillant, la zone industrielle de Göteborg en Suède à raison de 13 heures de travail par jours. Les vahinés cuivrées se sont transformées en beautés diaphanes et les vagues chaudes en mer de jade. Cette atmosphère glaciale et aride est très visible sur l’album, lui conférant une vigueur marbrée totalement exaltante.
Le quintet d’Oxford fait parti de cette troisième catégorie et sort l’un des meilleurs albums de l’année.
Après la tournée harassante d’Antidotes, Foals avait décidé de prendre un peu de vacances et de confectionner leur second disque en bord de mer entre deux mojitos, à Hawaï sur les traces de Little Joy. Leur leader charismatique Yannis Philippakis a très vite mis fin à ces douces rêveries et a embarqué la troupe dans un endroit beaucoup moins accueillant, la zone industrielle de Göteborg en Suède à raison de 13 heures de travail par jours. Les vahinés cuivrées se sont transformées en beautés diaphanes et les vagues chaudes en mer de jade. Cette atmosphère glaciale et aride est très visible sur l’album, lui conférant une vigueur marbrée totalement exaltante.
Blue Blood
Blue Blood, le premier morceau, fait guise d’intro et nous plonge immédiatement dans cette veine –bleutée-, les rythmes math pop qui ont fait la gloire du groupe sont toujours là, mais dans un climat frileux, désert. -. Yannis engourdit nos membres de sa voix post-mortem et rappelle de plus en plus Robert Smith, la Cure nordique peut commencer.
Miami suit les coups de crayons établis et amplifie ce milkshake extra-frais à grand coup de mélodies pop, entre énergie et réfléchi.
Spanish Sahara
Par la suite, on pose l’oreille sur Spanish Sahara, chef d’œuvre de l’album. Le morceau insuffle un spleen tétanisant, une lente montée qui touche les abysses psychiques et transporte vers un désert de cristal qui scintille sous une pluie d’étoiles éparses. Une beauté rare, à la fois fragile comme une stalactite brisée et féroce comme un bloc de glace, une lente lancination éprise de courage. Dingue.
After Glow
After Glow suit le même procédé, une introduction, une lente montée, une transe suivie d’une descente. Propre et efficace, la voix de Yannis surprend, épurée et bien plus nuancée, contrairement au premier album où les cavalcades le prenait à la gorge.
Au vue de la pochette, on pouvait présager un rapprochement vers Nirvana. Pas du tout.
Foals prend un virage important et surprenant, oubliez les tubes FM comme Cassius ou Balloons, Total Life Forever est un petit bijou polaire à mi-chemin entre le post-rock et l’ambient se dévoilant dans un tempo apaisé laissant une douce impression d’hypothermie. Le quintet fait preuve d’une extrême maturité et est en bonne position pour être le groupe de l’année. Une grosse claque.
On pourrait pas dire mieux.
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