mardi 4 mai 2010

Ratatat - LP4 (2010)


Tracklist :

1. Bilar
2. Drugs
3. Neckbrace
4. We Can’t Be Stopped
5. Bob Gandhi
6. Mandy
7. Mahalo
8. Party With Children
9. Sunblocks
10. Bare Feast
11. Grape Juice City
12. Alps

Date de sortie physique : 8 juin 2010.


Après une intrusion furtive sur le dernier album de KiD CuDi avec notamment Alive et Pursuit Of Happiness aux côtés de MGMT, le duo New Yorkais Ratatat actualise sa discographie avec LP4, leur dernière livraison. Celui-ci s’inscrit dans la continuité de ses deux ainés Classics et LP3 : une alchimie subtile entre émotion et puissance. Leur palette instrumentale reste immuable, Mike Stroud toujours bien accroché au manche de sa guitare râpée à souhait et Evan Mast aux commandes d’innombrables équations synthétiques.

Bilar nous offre une entrée en matière pour le moins mesurée, un échauffement des oreilles mêlant guitare sèche, maracas, synthétiseur et beat adouci.
Par la suite, on renoue avec les origines du tandem, à savoir la présence d’extraits de dialogues de film en début ou fin de morceaux. C’est Drugs qui s’en charge, tube phare de cet album à l’intro mêlant piano, violon et guitare apaisée qui s’ensuivent d’un grand coup de sécateur digital mettant fin à toute forme de paix pour notre plus grand plaisir. La turbine est lancée, tellement bien que We Can’t Be Stopped nous accorde un léger répit mélodique voire mélancolique. On est téléportés au cœur d’une plaine de basalte ardent, les vapeurs nous susurrent que le périple n’est pas fini mais qu’il faut se restaurer. On s’exécute avec discipline puis Bob Gandhi nous prend par la main et mystifie un peu plus notre odyssée à grands coups de hachoir électrique mêlés à un tempo précipité qui rappelle de petits pas poussiéreux, c’est d’ailleurs sûrement la seule chose sale de cet univers analogique lustré et léché à l’extrême. Après nombre de péripéties, on se fait accoster par un groupe de touaregs aux sonorités quelques peu tribales avec Bare Feast, nous illustrant par la même occasion leur sens de la fête -nue en l’occurrence-. Ceux-ci profitent de notre enthousiasme pour nous convaincre de les suivre dans leur Grape Juice City, cité fantastique et sultanesque s’apparentant à l’Eldorado sur fond organique via les oiseaux qui pépient. On se sent bien et on a envie de rester. C’est chose faite avec Alps, outro toute en douceur digne d’un happy end.

Cette galette peut s’illustrer par l’aventure d’un automate, une apparente froideur impersonnelle due à la masse d’effet artificiels et à l’absence d’humanité, mais on se surprend à être bouleversé, ce tas de boulons a une âme et quelle âme ! Ce disque est une petite bombe de rétro-modernité.

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