dimanche 16 mai 2010

Harlem - Hippies (2010)



Tracklist :

1. Someday Soon
2. Friendly Ghost
3. Spray Paint
4. Number One
5. Be Your Baby
6. Gay Human Bones
7. Torture Me
8. Cloud Pleaser
9. Faces
10. Tila and I
11. Three Legged Dog
12. Prairie My Heart
13. Scare You
14. Stripper Sunset
15. Pissed
16. Poolside

Date de sortie : 5 avril 2010

Breloques, bandana , plumes, tee-shirt déchirés, jeans usés à la corde, bières, chaos ambiant. Pas de doute me dis-je, ces cousins de MGMT, Pictureplane, Neon Indian et autres Washed Out vont me cracher le même refrain : « On vient de la grosse pomme et on fait du psyché ».
C’est mal connaître le désormais quatuor de Harlem qui accouche tout juste avec déliquescence d’un second album au titre presque outrageux en 2010 : Hippies. Celui-ci faisant suite à Free Drugs ;-), sorti en 2008 auquel on doit d’ailleurs l’excellent South of France.
Les quatre compères -chevelus et tatoués- sont originaires de Austin City au Texas, on est bien loin de Woodstock mais le cœur y est comme en témoigne la –subtile ?- dénomination des deux disques. Qu’attendre donc de ces quatre universitaires qui passent vraisemblablement plus de temps en Spring Break à quatre pattes qu’attelés au manche d’une guitare, et qui proclament haut et fort leur influence musicale via leur Myspace : « the only band we like is nirvana. the only album we like is nevermind. the only song we like is smells like teen spirit » ? Ben pas grand-chose en fait, alors je préfère quand même me lancer, quitte à sacrifier 40 minutes de vie –pour seize morceaux-.

1. Someday Soon

M’attendant à une petite bouillie lo-fi bourrée de synthé retraçant les veines du New Age, je suis plutôt dérouté avec Someday Soon et sa guitare bien crade grattée avec frénésie associée à une voix arrachée et une grosse batterie vigoureuse remplie de cymbales brisées. Hmm, j’ai dû me planter de CD je crois, les Pixies ont dû trouvé des ecsta, Clap Your Hands Say Yeah a changé de chanteur et se remet en selle dans le grunge qui fleure le malt et le houblon à moins que les Jim Jones Revue aient viré le pianiste… ? Non, sérieusement, Harlem en fait c’est du garage rock boosté aux amphétamines, ouais. Même si leur blaze est entr'autre le foyer de création du hard-bop – un mouvement qui conteste la suprématie des musiciens blancs- et leur accoutrement est psyché.

2. Friendly Ghost

D’ailleurs Friendly Ghost, titre phare de l’album et sûrement hymne de l’été nous éclaire bien sur la mentalité du groupe. Une explosion déstructurée et déchainée, un véritable pugilat arrosé de sneakers, la boite de ravioli entamé se déversant nonchalamment dans l’évier. Une sorte de soirée estivale qui a mal tourné, on se surprend à piétiner avec engouement les olives et le verre brisé après avoir ingurgité des litres à la mémoire de l’oncle Kurt. Foutus hippies, ils auront mon âme.

Cette agréable émeute chaotique se poursuit tout au long de l’album. Une petite douceur se dégage avec Cloud Pleaser, ambiance nostalgique, cœur torturé sur fond de Stratocaster, juste le temps de s’essuyer le front et la machine repart de plus belle sur Faces pour finir en apothéose sur Poolside, mais à quoi marchent-ils bon sang ? Le mystère reste entier, en tout cas j'ai d'ores et déjà commandé mon attrape-rêve et mon billet pour le campus d'Austin.

Écoute intégrale

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