mardi 7 septembre 2010

Wavves - King Of The Beach (2010)



Tracklist :


Date de sortie : 2 août '10
Label : Fat Possum Records

On était en droit de se poser des questions sur le futur de Wavves après le départ de l’un des…deux membres. Il n’en est rien, Nathan Williams, le chanteur implacable, perpétue la flamme en recrutant deux nouveaux membres issus de l’ultime groupe de feu Jay Reatard. Ces derniers insufflent une pointe de mélodie dans l’univers originel noisy/punk des Wavves, ainsi on se retrouve avec un troisième disque qui fleure bon le Beach Boys avec une grosse pointe grunge.

Sur la pochette de ce King Of The Beach, un chat roux qui tient un spliff, un collier des Illuminati, une feuille en lévitation sur le crâne, des couleurs saturées, deux palmiers. A l’image de la pochette du dernier MGMT, les californiens montrent clairement qu’ils ont franchi les portes de la perception.
L’écoute démarre en trombe sur King Of The Beach, véritable tube noisy structuré et moins crade que les derniers enregistrements du groupe, on cerne clairement la volonté de faire un disque plus populaire avec une production plus soignée. Wavves ont ainsi remplacé leurs cassettes défraichies sur lesquelles ils enregistraient par des vinyles bien polis, et ça sonne bien mieux, le poste de radio grésille moins. Après deux autres morceaux déchainés remplis de cymbales –Super Soaker, Idiot-, la véritable révolution apparait : l’intégration de morceaux plus tempérés pour apaiser des oreilles ecchymosées –When Will You Come, Baseball Cards, Mickey Mouse-. On remercie Williams pour l’attention. L’écoute se poursuit, on se surprend à déverser des bières et des olives sur le carrelage et à les piétiner épileptiquement. On regagne le canapé, l’apparente douceur de Baby Say Goodbye nappe les sens et clôture le disque.

Ce troisième album peut se définir comme une giclée de sébum sur le miroir de la salle de bain. Rapide, très énergique et crado. De l’excellent rock juvénile quoi, parfait pour l’été, les trajets en bagnole, un docu sur le Spring Break. La BO d’un énorme road-trip rempli d’amphétamines, une tentative de Nevermind pour une génération qui se complait dans la damnation et les tee-shirts rafistolés. On n’en demandait pas tant.

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