dimanche 7 novembre 2010

Kings Of Leon - Come Around Sundown (2010)


Tracklist, en écoute ici :

1. The End
2. Radioactive
3. Pyro
4. Mary
5. The Face
6. The Immortals
7. Back Down South
8. Beach Side
9. No Money
10. Pony Up
11. Birthday
12. Mi Amigo
13. Pickup Truck

Date de sortie : Octobre '10
Label : RCA Records

Kings Of Leon c’est avant tout une histoire de famille, celle des Followill. Trois frères et un cousin, tous originaires de Nashville dans le Tennessee, ils étaient considérés comme le penchant « sudiste » des Strokes. Quatre hipsters moustachus qui mettent au monde un irrésistible son de garage poussiéreux aux tonalités latines, assorti de guitares saturées et de relans de bière. Enfin, ça, c’était avant. Avant que les Followill apprennent à se servir d’un rasoir, avant qu’ils gagnent deux Brit Award en 2008, avant qu’ils signent chez Sony et avant qu’ils mettent à genou l’Amérique. Les Kings Of Leon ont ainsi dévoilé leur volonté d’universalité au détriment de leur son, tiède et lisse. Malgré le maigre espoir qui planait encore sur leur musique, le quatuor a annoncé que leur cinquième album, Come Around Sundown, serait un « retour aux sources ». On prend des pincettes et on lance le disque.

The End, premier morceau, annonce déjà la fin. Ne cherchez pas le clin d’œil, on est très loin des Doors. Une batterie molle, une ligne de basse puis la voix usée de Caleb qui annonce déjà un album épuisant. S’en suit Radioactive, le premier single sorti il y a quelques semaines qui nous avait mis la puce à l’oreille avec son clip. Kings Of Leon se lance désormais dans l’humanitaire comme leurs ainés de U2, c’est bon pour l’image et ça rappelle le clip parodique African Child de Russell Brand, sauf que là, c’est du sérieux. Après une bonne demi-heure d’ennui, on tombe finalement sur la seule vraie chanson de l’album, Mi Amigo, morceau doucereux et mélodique qui ne met pas les plats dans les grands, la simplicité paie parfois. L’album se cloture sur Pickup Truck, morceau lancinant qui fera probablement monter les briquets du Stade de France.

On a évidemment en tête l’image des frères Gallagher qui se sont lentement enlisés puis éclatés, on a aussi l’image de MUSE et de U2, des « groupes de stade » qui ont depuis bien longtemps fait une croix sur leurs fans de la première heure derrière un brushing parfait et des costumes taillés au poil.
Kings Of Leon c’est l’histoire d’une tragédie, l’histoire de petits gars qui ont vendu leur âme pour toucher l’humanité dans son ensemble en vendant leurs places à de jeunes actifs qui vont voir LE groupe pop/rock du moment une fois l’an dans un stade pour en prendre plein les yeux -plus que les oreilles. Malgré la bonne volonté de renouer avec leurs racines, il est déjà trop tard. Pas de rédemption pour Léon.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire